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Accueil > Dossiers > Comprendre les drivers > Quelques notions

Comprendre les drivers

Le thème des drivers n'est pas forcément très concret pour tout le monde et les termes employés dans ce domaine ne sont pas toujours très parlants.
Essayons d'y voir un peu plus clair...

Date de publication : Mardi 17 juin 2003

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Quelques notions

  • Les numéros de version :

    Comme n'importe quel logiciel, les drivers sont numérotés par des numéros de version. Cette numérotation des drivers a un intérêt particulier pour les développeurs afin qu'ils s'y "retrouvent" dans leur travail mais connaître la version des drivers a bien sûr aussi des intérêts pour les utilisateurs normaux comme nous. La version d'un driver permet d'identifier le driver et ainsi de connaître ses améliorations. En effet, les constructeurs fournissent souvent avec les drivers un fichier texte qui contient la liste des améliorations apportées par chaque version. Connaître la version d'un driver permet aussi tout simplement de savoir si la version disponible sur le site Internet du constructeur est plus récente que celle dont on dispose et donc de savoir si il y a un intérêt à l'installer.

    Comment fonctionne la numérotation des drivers ?

    La première version officielle publique d'un driver est généralement la version 1.0. A chaque correction d'un bug ou à chaque amélioration, la version d'un driver sera alors incrémentée d'un dixième ce qui donne par exemple la version 1.1. L'incrémentation d'une unité est en général dûe à un gros changement dans le driver comme le support d'un nouveau périphérique ou d'une nouvelle technologie, un gain de performances très conséquent ou encore une réécriture complète du code source du driver. La version du driver devient alors par exemple 2.0.
    Pour résumer, on peut dire qu'en général un numéro de version se divise en deux parties séparées par un point : la première étant le numéro de version majeur et la seconde étant le numéro de version mineur. Mais cela est très théorique.

    Bien sûr tous les constructeurs ne fonctionnent pas de la même manière et les numéros de version peuvent être plus ou moins longs et compliqués (exemple : 5.0.2195.232) et avoir telle ou telle signification mais le mécanisme ci-dessus est globalement vrai dans toutes les situations.

    On peut se demander pourquoi les drivers disponibles sur le site du constructeur sont par exemple passés de la version 1.5 à la version 1.8 ? Où sont passées les versions intermédiaires ?
    Un constructeur peut tout à fait développer un driver et ne pas le rendre disponible au public. Le constructeur peut souhaiter attendre que le driver ait suffisament évolué c'est à dire qu'il comporte suffisament de nouveautés pour qu'il ait un réel intérêt pour les utilisateurs. De plus, si un nouveau driver était mis en ligne toutes les semaines pour votre périphérique, vous auriez probablement vite marre de le mettre à jour. Cela explique que dans notre exemple, les versions 1.6 et 1.7 n'aient pas été rendues publiques mais il est probable qu'elles aient réellement été développées.

    Ne pas confondre version du driver et version du "pack". En effet, certains constructeurs en plus de numéroter les drivers attribuent un numéro de version à l'archive qui contient les drivers. Prenons par exemple les drivers Catalyst pour les cartes graphiques ATI Radeon : le numéro réel qui sera utilisé par le système d'exploitation est le 6.14.10.6343 pourtant afin de simplifier les choses pour les utilisateurs, ATI attribue aussi un numéro de "pack" qui sera dans ce cas Catalyst 3.4 / 7.88 (à la date d'écriture du dossier). Malheureusement cela complexifie souvent plus les choses qu'autre chose : il y a parfois vraiment de quoi s'y perdre avec deux ou trois numéros de version pour identifier un seul et même driver !

    La méthode de numérotation des drivers Microsoft :

    Les drivers destinés à Windows et notamment ceux pour les cartes sons et les cartes graphiques sont généralement composés de la manière suivante : N.XX.01.YYYY.

    - Le N correspond au système d'exploitation compatible avec le driver : 4 pour Windows 95/98/Me/NT, 5 ou 6 pour Windows 2000, 6 pour Windows XP.
    - Le XX correspond à la version de DirectX compatible avec le driver : 11 pour DirectX 6.0, 12 pour DirectX 7.0, 13 pour DirectX 8.0 et 14 pour DirectX 9.0.
    - Le YYYY correspond à la version "réelle" du driver c'est à dire au numéro de version attribué par le constructeur.

    Par exemple, la version 5.12.01.0243 correspond au driver version 243 et ce driver est compatible avec Windows 2000 et est optimisé pour DirectX 7.0.

    Identifier la version de ses drivers :

    Pour identifier les drivers actuellement installés et utilisés par un périphérique, il y a plusieurs solutions :

    - Si vous utilisez les drivers d'origine, la version est probablement indiquée sur le CD-ROM d'installation.
    - L'onglet Pilote du gestionnaire de périphériques vous permet de connaître la liste des drivers utilisés par le périphérique et leur version.
    - Souvent les drivers sont accompagnés d'un logiciel de configuration du périphérique et la version du driver y est aussi fréquemment indiquée.
    - Un fichier texte accompagne très souvent les fichiers d'installation des drivers et la version y est indiquée.

  • Les drivers génériques :

    Les périphériques PC sont quasiment toujours un assemblage de composants provenant de plusieurs constructeurs. Le constructeur du chipset du périphérique c'est à dire du composant principal fourni généralement aux autres constructeurs intégrant son produit un driver dit générique permettant de faire fonctionner le chipset dans plus ou moins toutes les conditions dans lesquelles il sera utilisé. Il est ensuite à la charge de ces intégrateurs de développer et d'adapter le driver générique aux spécificités du matériel produit puis de le distribuer aux clients.

    Dans la majorité des cas, les drivers génériques permettent de faire marcher uniquement les fonctionnalités de base du matériel alors que dans d'autres cas, toutes les fonctionnalités du périphérique seront disponibles. Il est aussi possible qu'un driver générique ne soit pas compatible du tout avec un matériel pour lequel il a été développé si par exemple ce dernier diffère trop du modèle de réfèrence ou si il intègre une fonction trop spécifique.

    Parmi les drivers génériques les plus employés, il y a bien sûr les fameux drivers Detonators de NVIDIA qui en sont le meilleur exemple : un même driver permet de faire fonctionner les cartes graphiques de très nombreux constructeurs (Hercules, Creative, Leadtek...). Dans le cas où ces cartes possèdent une particularité comme une sortie TV, il est probable que le driver non générique du constructeur fonctionnera mieux que le driver générique de NVIDIA.
    On peut aussi citer les drivers génériques de Conexant qui permettent de faire fonctionner de nombreux modems 56K (chipsets HCF et HSF).

  • La certification Microsoft WHQL :

    La mention WHQL siginifie Windows Hardware Quality Laboratories et est attribuée par Microsoft aux drivers que son laboratoire a testé et approuvé. La certification des drivers est donc censée prouver la qualité d'un driver et lorsqu'un driver est certifié WHQL, il doit théoriquement fonctionner parfaitement et n'avoir aucun bug dans les applications testées par Microsoft. En pratique, la certification WHQL est surtout "utile" aux professionnels pour des serveurs Windows; domaine dans lequel la stabilité est extrêmement importante et dans lequel on ne pourrait pas se permettre d'installer un driver sans savoir si il fonctionne correctement ou non. En revanche, utiliser des drivers non certifiés WHQL ne pose en général aucun problème pour les PC ordinaires.

    Certains sites de constructeurs dont celui de Microsoft appellent aussi un driver certifié WHQL un driver qui a obtenu le logo Windows ("Designed for Windows").

    Pour vérifier si un driver est certifié WHQL, il faut rechercher si un catalogue de sécurité (fichier .cat) valide est contenu dans l'archive. Il est également possible de vérifier la certification (aussi appelée signature numérique) par le biais de l'onglet Pilote du gestionnaire de périphériques :

    Driver certifié WHQL Driver non certifié WHQL
    Drivers certifiés Drivers non certifiés

    Le fait qu'un driver soit certifié par Microsoft est devenu un réel argument commercial surtout pour les acteurs du marché de la carte 3D qui voient par là un moyen de montrer au public la qualité de leurs drivers et donc de leurs produits.
    Pourtant, cette notion de certification des drivers est aussi un gage de sécurité sur la provenance des fichiers et est amenée à prendre de plus en plus d'importance dans les années à venir et on peut imaginer que les futurs systèmes d'exploitation de Microsoft refuseront tout simplement d'installer des drivers non certifiés. A noter que depuis Windows 2000, il est possible d'interdire l'installation des drivers non certifiés et que Windows XP déconseille même par l'intermédiaire de cette célèbre popup de les installer ! Si cela peut obliger les constructeurs de matériel informatique à développer des drivers stables, sous peine que leurs produits ne marchent pas avec Windows, c'est une bonne chose...

  • Les drivers beta :

    Bien souvent, les numéros de version des drivers ou des BIOS sont suivis de la mention beta qui signifie simplement que le driver est encore en développement et qu'il n'a pas été suffisament testé par les développeurs pour être garanti sans bugs et performant. Le fait d'installer un driver beta peut donc poser de gros problèmes de stabilité ou de performances sur votre machine et attention car les constructeurs se déchargent malheureusement le plus souvent de toute responsabilité en cas d'installation de ce type de drivers : pas de support technique...

    Principalement deux raisons motivent la mise en ligne de drivers beta par les constructeurs :

    - Une phase de beta test publique permet aux constructeurs de toucher énormément de monde c'est à dire de configurations et d'applications différentes ce qui permettra de découvrir de nouveaux bugs et de tester les nouvelles fonctionnalités du driver pour voir si tout fonctionne correctement. Une phase de beta test n'a bien sûr d'intérêt que si les utilisateurs soumettent au constructeur les bugs découverts par le biais d'un formulaire ou d'une adresse e-mail dédiée à cet effet...
    - Si un bug critique ou du moins assez gênant est découvert et qu'une mise à jour du driver doit être publiée rapidement, le driver n'aura pas forcément pu être bien testé à temps et le constructeur par prudence le publie sur son site web en tant que driver beta jusqu'à ce qu'il ait été mieux testé.

    Les mentions gamma, alpha voire RC (Release Candidate) sont également parfois utilisées et représentent aussi une phase de développement plus ou moins avancée du driver.

    Le plus souvent, un driver en version beta fonctionne très bien mais si vous désirez avoir une stabilité à l'abri de tout reproche, mieux vaut éviter d'installer de telles versions et mieux vaut garder la dernière version officielle non beta...

  • Les drivers officiels / non officiels :

    Souvent, la notion de driver beta est confondue avec celle de driver non officiel (aussi dit "leaked" en Anglais). En effet, le fait qu'un driver ne soit pas officiel signifie que le driver n'a pas été publié par le constructeur lui même mais de manière "illégale" par exemple par un développeur ayant eu accés aux drivers bien avant le grand public. Cela n'a donc rien à voir avec le fait que le driver soit en version beta ou finale.

    Nous avons donc abordé le rôle des drivers ainsi que quelques notions qui pouvaient encore paraître un peu floues pour certains. La future seconde partie de ce dossier expliquera en détail comment installer, mettre à jour et désinstaller les drivers de vos périphériques...


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